La mode, et par conséquent la parfumerie, possèdent un fort potentiel pour  transmettre des messages axés sur l’autonomisation des femmes et des petites filles. L’un des mouvements qui a semé la première graine était le body positivity ou body positive, dont les origines remontent au milieu du xx^e siècle. Il s’agit de remettre en cause les stéréotypes physiques et de lutter contre les normes de beauté imposées par la société. Aujourd’hui, heureusement, de nombreuses marques ont intégré le mouvement dans leur stratégie publicitaire, ce qui contribue à construire des sociétés meilleures en renforçant la confiance en soi des gens.

Nous avons passé en revue les tendances actuelles avec José Manuel Albesa, President Beauty and Fashion Division. « Aujourd’hui, la sélection des modèles est très inclusive, et il est déjà impératif que l’autonomisation des femmes soit incluse dans l’image de nos marques, en allant encore plus loin sur les diversités, les orientations et les origines, ce qui nous aide sans aucun doute à avancer vers des sociétés plus justes et plus égalitaires ». La mission de la mode, note-t-il, est « d’être toujours en avance sur les autres » puisqu’elle constitue « un immense haut-parleur et il n’y a pas d’autre secteur qui ait autant d’impact ». Au sein des marques de Puig, les exemples de cette tendance sont nombreux, comme le récent grand pari de Jean Paul Gaultier avec des mannequins transgenres.

En ce sens, atteindre l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes et des filles (ODD n° 5) est l’une des causes les plus appréciées parmi les employés de Puig lorsqu’ils sélectionnent des projets pour le programme Invisible Beauty Makers. Grâce à cela, nous avons rencontré des personnes comme Alejandra Acosta, fondatrice de Break the Silence.

Break the Silence, grâce au mentorat de Puig, a pu élargir son champ d’action. Au-delà de la prévention de la traite des êtres humains, ses employés développent des programmes d’autonomisation des femmes qui, en raison de leur situation de vulnérabilité et d’exclusion, peuvent se retrouver dans des situations de risque, de violence et d’exploitation. En 6 ans, ils ont sensibilisé plus de 100 000 personnes aux violences faites aux femmes. Alejandra Acosta commente que ce recentrage leur a permis d’améliorer le discours pour atteindre les institutions, de modifier leur structure interne et de s’établir en tant qu’entité. L’importance du programme, note José Manuel Albesa, n’est pas seulement liée à ce transfert de connaissances, mais au fait qu’avec l’aide de Puig, ces projets « peuvent collaborer avec nos marques et ainsi tous contribuer à bâtir une société meilleure ».

Pour sa part, Acosta rappelle que bien que les progrès dans la participation des femmes dans toutes les sphères de la société soient évidents – pas seulement dans le monde de la mode – il convient de continuer à travailler pour renforcer les prochaines générations. Il met en évidence deux axes de travail essentiels pour l’ODD nº 5 : plus d’investissements dans une éducation de qualité et un engagement accru des entreprises en faveur de l’égalité entre les genres, pour que « davantage de femmes brisent le plafond de verre et deviennent des membres actifs des conseils d’administration ». Nous espérons que des collaborations comme celle en cours contribueront à atteindre cet objectif, à réaliser l’égalité entre les sexes, ainsi qu’à inspirer et autonomiser de nombreuses femmes à travers le monde.