Voices for Change

Vers des économies conscientes

NOUS INTERVIEWONS ANA TRIAS, CHIEF BRANDS OFFICER - CAROLINA HERRERA, NINA RICCI & DRIES VAN NOTEN - SUR LA CRÉATION DE MARQUES CONSCIENTES.

Je suis absolument convaincue que les collaborations dans le cadre du programme font de Puig une entreprise avec vocation.

Les concepts de marque et de vocation sont désormais indissociables. Pourquoi ?

Parce que la vocation est la raison d’être d’une marque ou d’une entreprise. Elle va au-delà de l’obtention d’un profit ou de la création de valeur pour les actionnaires.

Qu’est-ce que ce concept implique ?

Cela signifie que vous avez pris position sur des sujets pertinents pour les consommateurs, la société et la planète, ce qui en fait un élément essentiel de votre stratégie et de votre communication. La vocation, c’est l’essence d’une entreprise, sa raison d’être, son cœur.

Quand peut-on parler de « marques conscientes » ?

Une marque est consciente quand, du point de vue de valeurs purement humaines, au lieu de faire partie du problème, elle choisit de faire partie de la solution... Le but n’est pas de gagner de l’argent en proposant simplement des produits, mais de fournir des produits qui apportent de la valeur tout en gagnant de l’argent.

Dans ce contexte, les consommateurs ont-ils des attentes accrues concernant les entreprises ?

Oui, leurs attentes ont évolué. Aujourd’hui, les gens veulent que les entreprises apportent une contribution à la société.

Est-ce que cela a un impact sur la décision finale?

Oui, les clients ne prennent pas seulement des décisions en fonction des produits, de leur qualité ou de leur prix, mais évaluent ce qu’incarne une marque. En tant qu’individus, nous sommes de plus en plus soucieux de l’avenir de la planète, nous accordons de l’attention à l’origine et à la traçabilité des produits que nous achetons, nous apprécions le fait qu’une marque soit éthique.

Le cas de Timpers ou de Nikarit serait un bon exemple…

Bien sûr, dans le cas de Timpers, au-delà de la conception et de la production de chaussures, la raison d’être est l’intégration de personnes handicapées dans tous les domaines de la vie, en éliminant les barrières et les stéréotypes. Leur entreprise est le parfait exemple de ce dont nous parlons. Comme Nikarit, qui au-delà de la vente de cosmétiques, autonomise les femmes et se bat pour la préservation du karité, l’un des trésors de l’Afrique…

Concernant le programme Invisible Beauty Makers, qu’avez-vous ressenti en y participant ?

Au départ j’étais dans la peau d’une collaboratrice, j’essayais d’aider, mais en fait ce sont eux qui m’aident et apportent une contribution. C’est toujours un luxe d’avoir ces conversations et je me sens très chanceuse de les avoir rencontrés.

Que vous ont apporté les Makers?

Sans aucun doute, ils me poussent à réfléchir autrement, par exemple, à la façon de gérer les projets dans mes marques.

À ce propos, le nouvel axe* du programme veut favoriser ces collaborations entre Makers et marques. Comment cela peut-il profiter à Puig ?

Je suis absolument convaincue que les collaborations dans le cadre du programme font de Puig une entreprise dotée d’une vocation.